Bien que peu populaire, le nickel trône à la tête du marché des métaux non-ferreux sachez-le, et ce, parce que c’est l’un des rares à être encore disponible en masse dans les mines de production. Les pays producteurs sont peu nombreux mais ils se répartissent par pays et approvisionnent les régions qui leur sont proches.
Avant tout investissement, il est important de connaitre l’élément sur lequel va se fonder notre confiance. Quelque soit le bien en question, métal, part de marché d’une entreprise ou bien d’autres encore… il faut le retourner de gauche à droite, de haut en bas pour connaitre toutes ses facettes.
L’utilisation du nickel remonte à plus de 3500 année av. J.-C. Il était encore appelé « faux cuivre » ou « cuivre du diable ». En effet, les gens confondaient le minerai de celui-ci avec celui du cuivre. Ils pensaient alors que le Diable avait jeté un sort dessus puisqu’il était impossible d’en extraire le cuivre.
Ce sera seulement en 1715 que le baron Axel Frederik Cronstedt baptisera le métal de couleur gris qu’il extraira de ce minerais, le Nickel. Le métal était également appelé cuivre blanc en raison de sa ressemblance à l’argent. D’ailleurs, les caractéristiques similaires provoquaient des confusions entre ces derniers. Le nickel faisait alors office de colorant pour du verre en vert.
Le nickel fut ensuite utilisé dans la fabrication de blindages notamment pendant la Seconde Guerre mondiale, de pièces de monnaie et de divers alliages.
État général de la production mondiale
Rappelons que les principaux producteurs de nickel sont la Russie (20%), le Canada (16%), l’Australie (12%) et l’Indonésie (10%). La Nouvelle-Calédonie et la France, assurent les 7% du reste de l’approvisionnement. Il n’est pas futile de rappeler que presque la totalité de la production de nickel sert à fabriquer de l’acier inoxydable.
Notons que la Chine est le premier producteur d’acier inoxydable et acquiert pas moins de 20% de toute la production mondiale actuelle. Tout cet acier est destiné au bâtiment et au secteur automobile.
Comment investir dans le nickel ?
Tous les échanges physiques du nickel se passent au sein du LME à Londres. C’est à cet endroit que se négocient tous les contrats à termes et qui se porte sur le nickel. Ces contrats à terme équivalant à 4 millions de futures échangés tous les années. Les options sur les contrats à terme se chiffrent à 200 000 chaque année.
Historique de la progression du marché du nickel
Au milieu des années 2000, la progression du cours du nickel est constante. Il va sans rappeler qu’à cette époque, la hausse du taux de la demande n’excédait pas les 4%. L’augmentation marquée de 2004 et de 2005 a coïncidé avec la croissance des activités industrielles chinoises. En 2006 et en 2007, le prix de la tonne de nickel culminait à 54000 dollars, au sein de la LME.
Quelles ont été les prémices de cette baisse continue du cours du nickel ?
Depuis 2008, le cours du nickel a commencé à baisser, et ce, de façon continue. Nombreux ont été les facteurs de ces baisses, dont le plus important fût la production soudain devenue excédentaire. Les consommateurs en avaient assez des métaux très pauvre en nickel et qui s’oxydaient très vite.
Il fut un temps où les producteurs d’acier ont préféré le nickel à des produits de substitution très bas de gamme. La crise de l’automobile et la crise de la sidérurgie n’ont pas été clémentes envers ce marché. Il a fallu une seule année pour reconstituer tout le stock de nickel mondial.
Il est à rappeler que le nickel est répertorié comme étant une substance hautement cancérigène. Il est don à manipuler avec l’équipement de protection nécessaire. Une forte exposition présente un risque de cancer de poumon, donc la prudence est de mise.