La chimie verte continue son petit bout de chemin. En effet, des végétaux pouvant contribuer à son avancée ont été découverts en Albanie et en Nouvelle-Calédonie. Ces plantes présentent la particularité de se nourrir des métaux présents dans le sol. Détails.
Capables d’absorber et stocker les métaux
L’Alyssum Murale, tel est le nom de cette variété de plantes, est capable d’absorber les métaux lourds, puis de les stocker dans ses feuilles. Derrière cette découverte intéressante, nous avons Vidiro Gie, une biochimiste d’origine australienne.
Lors d’une conférence internationale organisée à l’université de Tirana, cette dernière avait révélé que les plantes étaient capables d’absorber le zinc, le cobalt, le nickel et le manganèse. Cette nouvelle variété aidera beaucoup à « rétablir l’équilibre naturel et nettoyer l’environnement » avait-elle affirmé devant les scientifiques présents à la conférence.
Des plantes pour dépolluer les sols d’Albanie
Lors de la conférence internationale écologie des Serpentines, Vidiro Gie avait déclaré avoir répertorié une douzaine de végétaux capables de « nettoyer les sols ». Cette variété pourrait bien être utilisée pour améliorer l’économie de l’Albanie qui aspire à se détourner des industries polluantes.
Ces plantes pourraient permettre au gouvernement de dépolluer naturellement les sols miniers du pays, et favoriser ainsi la culture. Les scientifiques envisagent notamment de s’en servir pour nettoyer les sols dans la région particulièrement pauvre et infertile de Pogradec.
Les métaux en sont ensuite extraits
En plus d’avoir mis à jour cette plante aux propriétés étonnantes, les scientifiques ont également découvert qu’il était possible d’y extraire les métaux. « Le liquide rose extrait de la plante permet de produire des chlorures de nickel qui servent à teinter les verres des lunettes solaires […] » avait expliqué Guillaume Echevarria, ingénieur agronome l’université de Nancy.
Selon les explications de Kevin Siebert, directeur du développement de la start-up Econick à Nancy, le nickel est extrait par une réaction acide sur les cendres des plantes. Il avait ensuite ajouté que sur un hectare, il était possible environ 100 kilos de nickel.
Des découvertes similaires en Nouvelle-Calédonie
En 2016, Claude Grison, une chimiste française mondialement connue, avait fait des découvertes similaires en Nouvelle-Calédonie. Ce professeur à l’Université de Montpellier dirige même une plantation de ces plantes dans une parcelle close située sur les flancs du gigantesque gisement de nickel du Koniambo, au nord du pays. Ici, c’est un arbuste du nom de « Grevillea exul exul » qui est au cœur des recherches. Il s’agit d’un accumulateur de manganèse.