L’inquiétude du marché soutient à nouveau l’or

Profitant de l’accès de faiblesse du billet vert, l’or a connu une nette progression la semaine dernière. Dans un marché où règne l’incertitude, les investisseurs se montrent davantage plus prudents. Une autre raison qui a poussé les cours à la hausse en ce début d’année. Jeudi, il a atteint son plus haut niveau depuis un mois et demi, soit, 1.207,8 dollars l’once. Suivant la cadence, l’argent était également à son plus niveau depuis un mois à 17 dollars l’once.

Dans un contexte où l’incertitude du marché s’accentue, ce qui s’est produit depuis la première conférence de presse de Donald Trump mercredi, le marché aurifère se ressaisit. Sinon, les pertes occasionnées fin 2016 sont essentiellement liées aux attentes du marché d’une hausse des taux directeur de la Fed. Cette dernière pourrait envisager cette possibilité en vue de contrer   la reprise non-contrôlée de l’inflation, si Trump décide d’instaurer son plan d’incitation fiscale, une fois qu’il sera officiellement à la tête du gouvernement. Il faudra ainsi attendre le 20 janvier pour le savoir.

La conjoncture actuelle sera propice à l’or

En principe, le relèvement des taux directeur nuit aux cours de l’or, mais renforce le dollar. « Avec les craintes liées au Brexit et aux risques politiques en Europe, le métal jaune pourrait être soutenu sur le court terme » indique Lukman Otunuga, un analyste chez FXTM. Deux événements majeurs qui auront lieu prochainement sont susceptibles de soutenir la cause de l’or.

D’abord, il y aura mardi, la révélation du Premier ministre britannique Theresa May de son plan pour le Brexit. Si elle opte pour la version dure, l’inquiétude des investisseurs sera à l’ordre du jour, donc favorable au métal précieux. Ensuite, l’inauguration américaine qui sera l’occasion pour Donald Trump de confirmer si son plan de réforme fiscale sera effectif ou pas. Les investisseurs attendent ce moment la gorge serrée, mais il est fort probable qu’ils se tournent vers l’or après la décision annoncée ce vendredi.

Les autres métaux précieux suivent la tendance

En effet, « l’argent a également profité de la faiblesse du dollar » rajoute l’expert, tout comme l’or et les autres métaux précieux cotés à la Bourse. Etant donné que le prix du métal est évalué en dollars, dès que cette devise baisse, les autres investisseurs qui spéculent sur d’autres devises gagnent en pouvoir d’achat.

De son côté, l’once de platine s’affiche à 991,25 dollars jeudi. Un niveau qu’il n’a pas connu depuis deux mois profitant lui aussi du regain d’intérêt pour les métaux précieux. L’once du palladium n’est pas en reste à raison de 768,09 dollars lundi, son meilleur niveau en un mois avant de redescendre sur le reste de la semaine. En tout cas, le palladium a emprunté une autre voie contrairement à la plupart des autres métaux précieux. Son prix a grimpé depuis le début de l’année même s’il y a eu des ventes ETF. Une hausse du métal qui s’explique par son utilisation dans l’industrie automobile.

Au London Buillion Market, l’once d’or a clôturé à 1.190,35 dollars vendredi au fixing du soir contre 1,175 dollars il y a sept jours. Pour sa part, l’argent a terminé à  16,76 dollars contre 16,45 dollars la fin de semaine précédente. Sur London Platinium and Palladium Market, l’once du platine fini à 971 dollars, contre 959 dollars sept jours auparavant et enfin, le palladium ferme la marche à 746 dollars, contre 745 dollars le vendredi précédent.